Déjà cinquante-deux consoles ont étés mentionnées dans les trois dernières parties de ce grand dossier et nous sommes encore loin d’en avoir fini. Bien-sûr, parler de chacune des consoles ayant vues le jour sans en oublier une seule pourrait s’avérer compliqué. Toutefois, je fais mon possible pour vous en faire la récapitulation du plus grand nombre possible. Sans plus attendre, voici la suite, alors que nous sommes continuons l’année 1982…
COLECO VISION
Lancée en août 1982 avec douze jeux lors de sa sortie et une dizaine d’autres qui ont étés mises sur les tablettes au cours de la même année, ce sont 145 jeux qui auront été conçus pour cette console qui a été discontinuée un peu plus de trois années plus tard, en octobre 1985. Pour aider encore plus les ventes, la console de seconde génération venait avec rien de moins que Donkey Kong, une version qui est décrite comme étant très près d’être la réplique exacte de sa version arcade.
En décembre 1982, plus de 500 000 consoles avaient trouvées preneurs, gagnant la bataille contre l’Atari 5200 et ce, même si cette dernière était plus avancée technologiquement. Parlant de l’Atari, les jeux de la 2600 pouvaient être joués sur la Coleco Vision. Sur une autre note, les manettes pouvaient être déconnectées de la console.
Les ventes de la consoles avaient dépassées le un million au début de 1983, peu avant le tristement célèbre game crash survenu la même année. Ce n’est donc pas surprenant que les ventes aient grandement diminuées une fois l’année 1984 débutée. Au cours des dix-huit mois qui ont suivis, Coleco a décidée de s’éloigner de l’industrie du jeu vidéo alors que la console aura tout juste dépassée les deux millions de ventes. D’autres sources disent cependant que le nombre réel de ventes seraient aux alentours du six millions.
COLECO GEMINI
Pour le dire telle que la réalité l’est, la Gemini n’est rien d’autre qu’un clone de l’Atari 2600. Alors que la Coleco Vision pouvait faire jouer les jeux de l’Atari 2600 (tel que mentionné ci-dessus), Atari a poursuivie Coleco pour cette raison, mais le juge a décidé que Coleco n’enfreignait aucune loi parce que la compagnie n’utilisait pas les mêmes matériaux trouvés à l’intérieur de l’Atari 2600. C’est en entendant la décision de ce procès que Coleco décide d’aller de l’avant en construisant leur clone de l’Atari 2600. La principale différence entre la Gemini et l’Atari 2600, c’est la manette dont les boutons sont inversés face à l’original.
La Gemini était également beaucoup plus petite que la console d’Atari et au lieu d’être vendue avec Combat, Coleco, de leur côté, donnait le jeu Donkey Kong avec la console. Un peu plus tard, il y avait deux jeux supplémentaires d’offerts dans la boite à l’achat de la console, Carnival ainsi que Mouse Trap. Sears offrait une version de la Gemini où les jeux Donkey Kong et Mouse Trap étaient dans de différentes cartouches au lieu d’être dans la même. Coleco avait même été jusqu’à faire une entente avec la maison Columbia pour que les jeux soient offerts via leur service de distribution.
COMMODORE MAX MACHINE
Ayant vue le jour en 1982, la Commodore MAX Machine, aussi connue sous le nom de Ultimax (États-Unis) ou de VC-10 (Allemagne) est le prédécesseur de la Commodore 64. Cette console est considérée comme étant extrêmement rare et encore aujourd’hui, nous ne sommes pas certains si elle a été vendue à l’extérieur du Japon. Le prix de vente était d’environ 200$ US. Même si les graphiques étaient meilleurs que la VIC-20 (toujours de Commodore), c’est quand même cette dernière qui avait la meilleure part du marché puisqu’elle avait une plus grande librairie de jeux et un meilleur clavier (sans compter qu’elle se vendait au même prix que la MAX). La MAX, au vu de cet échec, a rapidement été discontinuée.
COMMODORE 64
Cette console, sortie en août 1982, se vendait pour 595$ US et contenait 64 kilos octets de RAM (d’où le 64 dans le nom). Au cours de sa longue vie (discontinuée en avril 1994), il y aurait eu entre 12,5 et 17 millions d’acheteurs, ce qui en fait le plus gros vendeur d’ordinateur personnel de tous les temps, surpassant même les clones d’ordinateurs d’IBM, d’Apple ou encore de l’Atari 8-bit. Lors d’une entrevue en 1989, Sam Tramiel (fils du fondateur de Commodore, Jack Tramiel), disait que leurs ventes allaient tellement bien que pendant quelques années, ils fabriquaient 400 000 unités à chaque mois. Ce sont environ 10 000 logiciels qui sont sortis pour le Commodore 64, incluant des outils de développement, des logiciels pour les bureaux, des applications ainsi que des jeux (dont certains sont disponibles sur la Wii Virtual Console de nos jours).
Il existe un jeu du nom de Jack Attack et le titre vient en fait de la façon dont les employés décrivaient la façon dont Jack Tramiel les traitaient lorsqu’il était en colère.
ARCADIA 2001
Faite par Emmerson et sortie en 1982, elle comptait faire compétition à l’Atari 2600. Sortie pratiquement en même temps que l’Atari 5200 et que la Coleco Vision, elle n’aura toutefois pas durée très longtemps. Elle avait également été conçue pour être portative, dans le sens où elle était faite pour être installée sur une télévision portative et demandait 12 volts pour fonctionner. Elle aurait donc pu être amenée à bord d’un bateau ou dans une voiture. Il était même possible de brancher des écouteurs dessus pour ne déranger personne en jouant. Le problème, c’est que les télévisions portatives étaient très rares au début des années ‘80.
Au cours de sa courte vie (moins d’une année), il y a quand même eu 51 jeux et 10 variations mis en vente sur le marché. Les manettes pouvaient être transformées en joysticks grâce à un petit trou au bas de celle-ci (système qu’à repris Sega sur les plus anciens modèles de manettes de la Master System).
La console est sortie sous une très grande variété de noms et plusieurs manufacturiers sont également entrés dans cette désastreuse aventure. En France, c’était l’Advision Home Arcade. Au Canada, Leisure Vision. Au Japon, Bandai l’a appelé Arcadia (sans le 2001) alors que c’était la Rowtron 2000 en Angleterre. La liste d’exemples de différences dans les noms et manufacturiers pourrait encore continuer comme ça pour plusieurs lignes, mais vous avez compris les très nombreuses identités qu’à pu posséder cette console qui a été discontinuée très rapidement.
ZX SPECTRUM
La ZX Spectrum est apparue en Angleterre en avril 1982 pour y rester pendant dix ans, jusqu’en 1992. Fait par Sinclair et avec une mémoire de 16 RAM, la ZX est considérée comme l’une des premières ordinateur à attirer le public général. Plus de 20 000 logiciels ont vus le jour depuis la sortie de la Spectrum et même si elle est discontinuée depuis plus de vingt ans, on continue d’en voir de nouveaux (90 logiciels sont sortis pour la ZX Spectrum en 2010). Si on inclus les chiffres de la ZX Spectrum +3, ce sont plus de cinq millions qui ont été vendues. Le clavier était très distinctif, celui-ci ayant des touches semblables à celle d’une télécommande (en gomme).
ADVENTURE VISION
Entex Industries a, en 1982, mis sur le marché cette console avec un écran intégré de 150×40 en pixels monochromes. Fonctionnant avec des cartouches (dont quatre pouvaient être rangées au sommet de la console), les contrôles comprenaient un joystick et deux ensembles de quatre boutons situés de chaque côté du joystick (pour faciliter l’expérience de jeu autant pour les droitiers que pour les gauchers). L’écran ne fonctionnait non pas par ACL ou de la façon dont les autres moniteurs externes de l’époque fonctionnaient, mais plutôt grâce à un système de lignes simples verticales de 40 lumières rouges DEL combinées avec un miroir pivotant. C’est cette méthode qui permettait la résolution de 150×40 pixels. D’ailleurs, ce procédé a été repris au milieu des années ‘90 par nul autre que Nintendo pour sa Virtual Boy. Dans les deux cas, ce fut un échec et cette façon de faire épuisait très rapidement les batteries (un adaptateur était donc essentiel pour y jouer). Quatre jeux sont sorties, soit: Defender Super Cobra, Turtles (tous les trois basés sur le jeu d’arcade du même nom) et Space Force (un clone d’Asteroids). Apparemment, seulement 50 757 consoles ont trouvées preneurs.
VECTREX
Sortie en novembre 1982, c’est la dernière console sortie en 1982 et elle a été développée par Western Technologies/Smith Engineering pour être vendue par General Consumer Electric (et plus tard par Milton Bradley) pour 199$ (400$ si on prend en compte l’inflation) pour baisser jusqu’à 100$ avant le fameux game crash de 1983. Elle est disparue au début de 1984, donc moins de deux ans après sa sortie. La console comprenait un moniteur vectoriel tel un oscilloscope (même chose pour les graphismes, ce qui était un système populaire auprès des jeux d’arcades à ce moment-là) et des fiches en plastiques (overlay / calques) pouvaient être posées sur l’écran pour simuler de la couleur. La Vectrex venait avec le jeu MineStorm (ressemble à Asteroids) et c’est sans compter que l’on pouvait rajouter deux périphériques à la consoles, un light pen et une imagerie en 3D.
Au départ, ce devait être une console portative du nom de Mini Arcade, mais l’idée a très rapidement évoluée en un écran de neuf pouces. Deux joueurs pouvaient jouer en même temps à cette console qui peut se vanter d’être la seule à avoir un écran vector pour une console maison. Ce dont elle peut être un peu moins fière par contre, c’est le fait qu’elle soit sortie si près du game crash, qu’elle a coutée pas moins de dix millions de dollars à Milton Bradley et que la majorité des jeux de la console étaient de vieux succès d’arcade.
INTELLIVISION II
En 1983, Mattel sort Intellivision II avec un nouveau design plus petit que la console originale. Le tout dans le but de remonter les ventes qui descendaient depuis la sortie de la ColecoVision et de l’Atari 5200. La console comprend des manettes détachables et est capable de faire fonctionner les jeux de l’Atari 2600. Malheureusement pour eux, tout ce travail n’aura pas été aussi bénéfique que souhaité, puisque la console est discontinuée quelques mois plus tard seulement.
ADAM FAMILY COMPUTER
De sa sortie, en 1983 jusqu’à sa disparition en 1985, Coleco aura rendu beaucoup de clients furieux avec cet ordinateur aux multiples problèmes. Deux des plus importants étaient que lorsque l’on démarrait l’appareil, il produisait une charge électromagnétique si puissante que ça pouvait effacer les jeux se trouvant dans l’appareil ou même à proximité de celle-ci. Le second problème est que les jeux pouvaient aussi s’éjecter tout seul, les abimant du même coup. Avec comme prix de départ 725$, les ventes ne se faisaient pas rapidement. Cet échec et en partie ce qui a mené la compagnie à s’avouer vaincu et à annoncer faillite en 1988. Pour lui donner quelques points positifs, il y avait une large librairie de jeux et les critiques vantaient l’excellente qualité du clavier et de l’imprimante.
AQUARIUS
Ayant moins de cinq mois de vie (juin à octobre 1983), on ne peut pas dire que cette console de Mattel Electronics ait été un succès. Les programmeurs en riaient même en la surnommant «Le système des années 70» tellement ses graphiques étaient faibles et sa mémoire limité. L’Aquarius utilisait des cassettes comme système de sauvegarde secondaire.
Malgré un prix de vente demandé de 160$, les clients se bousculaient tellement peu pour se procurer cette machine de 4 kilos octets de RAM et ayant un affichage de seize couleurs qu’ils ont baissés les bras moins de quatre mois seulement après sa sortie. L’Aquarius venait avec des manettes, une cartouche additionnelle pour augmenter la mémoire et une puce pour ajouter du son (la même que dans la console Intellivision).
Mattel avait annoncé 32 logiciels pour la machine, mais au final, il y en aura seulement eu 21 qui se sont rendus sur les tablettes des magasins, la plupart étant des adaptations de jeux déjà sortis sur l’Intellivision, mais avec des moins bons graphiques vu les faibles capacités de la machine. Peu de temps après la sortie de l’Aquarius, une Aquarius II était déjà annoncé, elle non plus n’a jamais connue le moindre succès…
Voici ce qui complète cette quatrième partie de ce grand dossier qui comprenait onze autres consoles. Ça en fait soixante-trois depuis le début de cet historique. Il nous en reste encore beaucoup à voir dans les semaines qui vont suivre. Dans quelques jours, nous allons donc continuer là où nous nous sommes arrêter en ce moment avec la suite de l’année en cours, soit 1983.
un bon gros paquet de machine exotique que j’ai jamais vue ou entendu parler pour les autres je les connais mais jamais eut en ma possesion 🙂
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Content de voir que tu as pu faire quelques découvertes 🙂
P.S.: Si il faudrait avoir eue chaque consoles que nous connaissons en notre possession, ce serait assez impressionnant (et ça demanderait une très grande pièce pour tout ranger et connecter à la façon du AVGN qui a tout un système pour ne pas avoir à débrancher et rebrancher chaque console à chaque fois qu’il veut jouer à quelques chose)
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j’ai fait un systeme plus ou moin similaire plusieur multiprise brancher a la suite mai avec des boutons marche arret et pareille avec les consoles pour les peritel ( scart) ou les rca ça m’ évite d’avoir a brancher ou a rebrancher les appareilles 🙂
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Faut se trouver des trucs en effet.
Je me souviens qu’à l’époque j’avais soit la NES et SNES branchées en même temps ou alors plus tard la SNES et N64, mais ça fait trop longtemps, je ne suis plus certain de comment je m’y étais pris.
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