Il est enfin arrivé, malgré le léger retard de 2 mois sur la promesse du Ulule m’ayant légèrement agacé : le premier volume de recueils consacrés aux shoot’em up de Coté Gamers est dans mes mains. Après m’y être penché dessus, je suis plutôt satisfait de mon achat. Pour 30€ hors frais de port, vous avez 350 pages format A4 pleines d’illustrations (beaucoup) et de descriptions (suffisamment). Le livre semble avoir un auteur principal ayant abattu la majorité du travail, aidé sur certains jeux par une seconde personne. Je vais dans un premier temps saluer le travail d’illustration, avec pas mal de boulot d’extraction des sprites et de jolis screenshots. Malheureusement, la fête sera un peu gâchée par quelques problèmes de mise en page ça et là, et surtout pas mal de fautes et autres coquilles qui laissent apparaître une relecture sans doute trop rapide. De plus, la reliure est extrêmement fragile : en tant que collectionneur, je suis particulièrement soigneux, et déjà une page se détache au bout de quelques manipulations seulement. Dommage, peut-être une future V2 viendra corriger ces soucis.
Parlons maintenant plus précisément du contenu. Très descriptif, limite chirurgical, tristement dénué d’humour ou de second degré, la lecture de l’ouvrage vous apprendra tout sur les jeux, de leur scénario à leur fonctionnement en passant par leur interface. De très bons comparatifs avec les versions arcade complètent les jeux sortis sur les deux support. Puis vient la spoiler-zone, avec un mot sur chaque niveau, chaque boss, et même des captures des intros ou des fins des jeux. Parfois les différences entre les versions en fonction des continents sont évoquées lorsque cela est nécessaire. Il ne manquera guère que de menus détails (la fin d’Axelay promettant la suite, par exemple) totalement dispensables. A noter qu’il est difficile de hiérarchiser les shmups en fonction de leur difficulté, les auteurs se contentant souvent de la dichotomie trop facile/difficile, qui fait ressortir un peu trop leur côté vantard : on y apprend par exemple que UN Squadron ou même Axelay sont trop facile même en difficulté maximum…
Finalement, le dernier débat portera sur le choix des jeux. Dans sa description, le livre se voulait exhaustif. Les choix sont d’ailleurs expliqués au début, comme l’éviction des jeux Super Scope (pas de Yoshi’s Safari, Battle Clash ou sa suite Metal Combat). Dommage, mais compréhensible. En revanche, d’autres sélections me laissent plus dubitatif. Inclure Pocky & Rocky et sa suite, je veux bien, mais quid de Chaos Engine, la série Strike, Zombies, Total Carnage ou Smash TV, identiques dans leur fonctionnement? Inclure Cybernator mais pas d’autre run’n gun? Mettre Vortex et Starwing mais zapper HyperZone? Laisser de côté des Wild Guns, Super Pang, Super Air Drive ou Super Dropzone? On discerne de ces choix un constat un peu triste : la dominance du jeu japonais et japonisant, et loin d’être complet, un ouvrage axé sur une certaine idée sur shmup un peu élitiste et bornée (d’arcade?). Et finalement, on se dit que les pages pleines de sprites en gros plan avec leur armement auraient pu être sacrifiées pour inclure ces jeux-là, loin d’être honteux et plus proche de ce qu’est un jeu de tir que de n’importe quel autre genre.
Alors, sur le coup, à acheter ou pas? Pour ma part, c’est oui, avec plaisir, et je reste à l’affût de la suite, nous promettant de belles choses comme les shmups arcade ou PC Engine. Merci de m’avoir lu et à bientôt les pipoux! ^_^’
Bonjour et merci pour cette critique honnête. Je suis un des auteurs de ce livre et j’aimerais apporter quelques précisions.
Je reprends directement les passages intéressants, ceci permettant de répondre simplement.
« dénué d’humour ou de second degré ».
S’agissant d’une encyclopédie, le livre se doit d’être sérieux, il a pour vocation de pouvoir servir de point de départ à des recherches futures, recherches pouvant être effectuées par des tiers. Il ne s’agit pas de plaire au lecteur, mais de constituer une base de connaissances fiable. De ce point de vue l’humour serait totalement malvenu,tout comme peuvent le constater tous les lecteurs d’une encyclopédie lambda, telle que l’universalis,
« les auteurs se contentant souvent de la dichotomie trop facile/difficile, qui fait ressortir un peu trop leur côté vantard : on y apprend par exemple que UN Squadron ou même Axelay sont trop facile même en difficulté maximum… »
Il est effectivement difficile de classer les jeux en fonction de leur niveau de difficulté, mais nous avons tenté de rester objectifs en fonction de tous les titres présents sur le marché. Et justement, UN Squadron et axelay sont bien trop faciles en comparaison du reste de la production. Après, tout est évidemment question de perception.
« quid de Chaos Engine, la série Strike, Zombies, Total Carnage ou Smash TV, identiques dans leur fonctionnement? Inclure Cybernator mais pas d’autre run’n gun? Mettre Vortex et Starwing mais zapper HyperZone? Laisser de côté des Wild Guns, Super Pang, Super Air Drive ou Super Dropzone? »
Vaste débat. Il y a avant tout une limite imposée par le nombre de pages, mais aussi par la définition même du Shoot’em up. Nous l’expliquons dans la préface, le choix s’est opéré en fonction de caractéristiques élémentaires. Nous avons laissé de côté tous les jeux n’ayant pas pour objectif de franchir un niveau pour atteindre un boss en se concentrant exclusivement sur la destruction d’ennemis via des projectiles et sur l’esquive des projectiles ennemis. Un jeu comme smash TV se sert des tirs pour mettre en valeur la survie face à des hordes, le tout pour engranger de l’argent. Il est plus en rapport avec un Gauntlet qu’avec un véritable shoot’em up. Au contraire, la série Kiki Kaikai respecte à la lettre la définition. Zombies demande de libérer des personnages pour passer au niveau suivant, il n’a rien d’un shoot’em up et fait la part belle à l’aventure/ orientation.
Le cas Cybernator/ valken est identique à celui de Rendering ranger R2. Les deux titres montrent des phases de pur shoot’em up et respectent la définition du genre. Je ne vais pas énumérer chaque titre mentionné mais grosso modo, ils ne sont pas abordés parce qu’ils ne constituent pas des shoot’em up tel que la majorité des joueurs peut les concevoir et telle que l’histoire elle-même présente généralement le genre.
« un ouvrage axé sur une certaine idée sur shmup un peu élitiste et bornée ».
C’est justement parce que nous savons qu’aucune définition ne peut parfaitement définir le genre que le vol.1 de notre encyclopédie est prévu pour être accompagné d’un autre volume, axé sur les jeux « discutables ». Si nous n’en avons pas inclus le contenu directement, c’est à cause du nombre de pages mais aussi parce que cette inclusion aurait été à son tour controversée. Un volume complémentaire, accessible à ceux qui souhaiteront avoir une vision plus large du shoot’em up nous a semblé être la meilleure solution.
En ce qui concerne la prédominance du jeu japonais, là nous n’y pouvons rien, la machine fut essentiellement alimentée par le Japon dans le genre cible. Il en sera de même pour le volume sur la PC Engine, forcément.
« on se dit que les pages pleines de sprites en gros plan avec leur armement auraient pu être sacrifiées pour inclure ces jeux-là, loin d’être honteux et plus proche de ce qu’est un jeu de tir que de n’importe quel autre genre ».
Certes , mais nous aurions perdu la capacité de l’ouvrage à conserver sur du très long terme toutes les références que se doit de conserver une encyclopédie. Encore une fois, il ne s’agit pas de considérer l’ouvrage comme un livre pour le lecteur, mais de le voir comme une œuvre à vocation de conservation. Cette politique de la conservation de l’information étant au cœur de notre maison d’édition. Encore une fois, les jeux non abordés ne seront pas oubliés puisque nous les avons prévus ailleurs.
Voila. Il ne s’agit nullement de remettre en question les points de vues abordés dans la critique, ils se tiennent et peuvent se débattre. Je voulais simplement apporter un complément permettant de relativiser nos choix.
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bon ben maintenant a quand les shmups de la megadrive 🙂
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