Ils sont peut-être moins populaires de nos jours, mais il y a eue une époque où les jeux de sociétés remplissaient les garde-robes de bien des familles qui s’installaient ensuite autour de la table de la cuisine afin de sortir de la boite la planche de jeu et autres objets nécessaires, que ce soit des dés, des pions et ainsi de suite pour passer une agréable soirée tout en s’amusant. Il est donc compréhensible que l’industrie du jeu vidéo ait songée à mettre sur le marché une version pixelisée de certains de ces jeux. Sans plus tarder, je vais vous faire un court résumé de quelques uns d’entre-eux.
Anticipation
Ce jeu est sorti sur la NES en novembre 1988 et a été développé par Rare et publié par Nintendo.
De une à quatre personnes peuvent y jouer alors que le but est d’amasser avant tous les autres une carte pour chacune des quatre couleurs sur la planche de jeu.
Comment obtenir cette fameuse carte? En identifiant en premier le dessin qui se crée devant nos yeux alors que le crayon relie les points. Un thème est précisé au haut de l’écran pour nous aider.
Le dé que vous voyez en haut de l’écran à droite déterminera le nombre d’espace(s) que le joueur pourra avancer sur la planche de jeu pour le prochain tour. La couleur sur laquelle s’arrête le joueur détermine la catégorie du prochain dessin. Les catégories vont de vêtements, mathématique, nourriture, musique, objets, bureaux et bien d’autres.
Plus tôt, je disais que jusqu’à quatre personnes pouvaient y jouer, ce qui pourrait faire croire que l’accessoire NES Satellite peut servir… mais non. Si il y a plus de deux joueurs, il faudra se partager les manettes… ou avoir l’autre accessoire pour quatre joueurs, le Four Score.
Il est à noter qu’une planche de jeu du nom d’Anticipation existe, mais n’a rien à voir avec la version NES. Le but du jeu étant de capturer les fourmis de l’autre joueur. Toutes les fourmis sont aimantées et donc, si en approchant la nôtre d’une fourmis ennemi elle est attirée vers nous, nous l’avons capturée, mais si au contraire elle est repoussée, c’est notre fourmis qui a été attrapée.
Archon
Mis en vente en décembre 1989 (pour la NES alors que c’est en 1983 pour la majorité des autres versions) et vendu pour plusieurs consoles dont la NES, Amiga, Commodore 64, ZX Spectrum et Atari 8-Bit pour en nommer quelques unes, c’est à Free Fall Associates que nous devons le développement alors que la publication a été faite par Activision.
Nous avons ici ce qui fait automatiquement penser à un jeu d’échecs. Dix-huit pièces de chaque côté sur une planche quadrillée. La victoire est obtenue en éliminant ou emprisonnant les pièces ennemies pour prendre le contrôle des cinq zones de jeu.
Toutefois, il ne suffit pas de tomber sur une même case. Lorsque deux pions se croisent, il y a une bagarre qui débute dans une zone de combat. Si l’affrontement se fait sur une case foncée, les monstres ont un bonus de santé alors que si c’est sur une case pâle, l’avantage ira aux forces du bien. Les cases peuvent changer de couleur en cours de jeu (matin, après-midi, soirée, nuit).
Vous pourrez remarquer que les pions ne sont pas identiques des deux côtés. Alors que d’un côté nous avons des unicornes, valkyries et djinnis par exemple, de l’autre côté, nous pourrons y trouver des basilisks, banshees ou encore des manticores, entre-autres. Bien-sûr, ils auront une méthode d’attaque propre à chacun d’entre-eux.
Battlechess
C’est au cours de l’année 1990 que nous découvrons ce jeu sorti entre autres sur NES, Amiga, Commodore 64, DOS, FM Towns et Windows 3.x pour n’en nommer quelques uns. C’est Beam Software qui l’a développé et Data East USA qui l’a publié.
Comme dans le cas d’Archon, nous avons ici un jeu d’échecs. Là aussi, nous aurons un combat lorsque deux pions se rencontrent. Les animations seront différentes dépendant de quels pièces se croisent.
Le jeu contient 35 animations de batailles, question d’offrir plus de diversité. Ceux qui veulent jouer sans animations peuvent le faire avec une animation en 2D.
La version Amiga CDTV contient une introduction vocale. Certaines versions contiennent une nudité frontale complète. Il est possible de voir le jeu dans le film Knight Moves (1992) dont l’histoire est sur un joueur d’échecs accusé de plusieurs meurtres. En 1991, le jeu a eu droit à une suite, Battle Chess II: Chinese Chess.
Battleship
C’est en 1993 que nous arrive ce jeu sur la NES, Amiga, Commodore 64, CD-i, Game Boy et sur la Game Gear pour en nommer quelques unes. C’est Mindscape qui s’est chargé autant du développement que de la publication.
Six navires à positionner sur une grille. Notre ennemi fait de même de son côté. Le but est de trouver avant notre adversaire où les navires sont positionnés pour les faire tous couler. Ils ont des tailles différentes (de une à huit cases) et donc ça prendra plus d’un missile pour en faire couler certains. Il y a aussi différents choix d’armes que nous pouvons sélectionner qui enverront de plus gros dégâts d’un coup, mais toutes celles qui envoient plus d’un coup à la fois ne pourront servir qu’une seule fois.
Il y a huit niveaux comprenant cinq batailles chacune pour un total de quarante avec de nouvelles armes qui s’ajoutent au fil du temps.
Il y a également eu une version sur la Super Nintendo du nom de Super Battleship: The Classic Naval Combat Game (aussi sortie en 1993).
Cette fois, il y a deux modes de jeu, le classic alors que nous avons cinq navires à positionner (qui prennent de une à quatre cases) et nous pouvons sélectionner trois zones sur lesquelles tirer à chaque fois que c’est notre tour. Nous avons quatre niveau de difficulté (officier, lieutenant, commandant et amiral).
Sinon, il y a le mode Super Battleship. Il y a huit niveaux pour un grand total de seize missions qui peuvent aller de faire couler les navires ennemis en un certains nombre d’attaques, d’escorter un navire, de défendre une ville, etc…
Chessmaster
Le jeu est sorti en 1989 sur NES ainsi que sur Game Boy, Game Gear et aussi sur Super Nintendo (1991). Développé par Software Toolworks, c’est Hi-Tech Expressions qui a été en charge de la publication.
Nous y voilà de nouveau avec une autre version du jeu d’échecs. La différence via ceux nommés ci-dessus, c’est que nous avons-là une version standard du jeu de société. Il y a aussi la possibilité de choisir entre seize niveaux de difficulté. De plus, pour ceux préférant regarder l’ordinateur jouer tout seul, vous serez servis.
La musique entendue dans la version NES est une version instrumentale de Take Five par Dave Brubeck Quartet.
Clue
Seule entrée de ce dossier qui n’a pas eue sa version NES. Sorti en 1992 sur la Super Nintendo (et sur Sega Genesis), c’est Sculptured Software qui s’est occupé du développement alors que Parker Brothers a été en charge de la publication.
Nous voilà au prise avec un grand mystère. Qui est responsable du meurtre commis au manoir? Avec quel objet le crime a-t-il été perpétré? Dans quelle pièce est-ce que c’est arrivé? Il y a six suspects et pour avancer dans notre enquête, on se déplace sur la planche de jeu après avoir lancé un dé et nous entrons dans les pièces (il y en as neuf au total). On se base sur les cartes que nous avons déjà en notre possession pour éliminer les possibles suspects, armes et pièces avant de faire une suggestion (en nommant une personne et une arme, la pièce dans laquelle nous nous trouvons étant déjà présélectionnée) dans le but d’amasser des indices supplémentaires pour résoudre tout nos questionnements avant que quelqu’un d’autre ne le fasse en premier (si un autre des joueurs a une carte liée aux accusations que nous venons de faire, nous savons que nous sommes dans l’erreur). Sans entrer dans une pièce, on peut faire une interrogation ou une accusation, mais si nous accusons à tord, nous perdons la partie.
Il y a cinq niveaux de difficultés et jusqu’à six personnes peuvent participer dans ce jeu sorti exclusivement en Amérique du Nord.
Monopoly
Disponible dans 103 pays et en 37 langues, on ne pouvait pas passer à côté d’une version jeu vidéo de ce populaire jeu de société et c’est ce qui est arrivé en 1991 sur la NES, Sega Genesis, Game Boy, Game Boy Color et éventuellement la Super Nintendo en 1992. Alors que Sculptured Software s’est occupé du développement, c’est Parker Brothers qui en a fait la publication.
Jusqu’à huit joueurs peuvent se joindre à la partie (quatre sur les versions Game Boy) dont le but est de s’enrichir en achetant des propriétés (maisons, hôtels) et en espérant ensuite que les autres joueurs auront à s’arrêter sur nos terrains.
Il y a aussi des taxes à payer par exemple et un séjour en prison n’est pas à exclure, mais ça fait parti des risques à prendre pour devenir le plus riche du groupe. Bien-sûr, les choses sont un peu plus complexes que ça, mais ce n’est qu’un résumé rapide du jeu.
La version Super Nintendo, dont vous pouvez voir une capture d’écran à votre gauche, se joue de la même façon, ce ne sont que les graphiques qui se sont vus améliorés.
Othello
Sorti sur NES en décembre 1988 (aussi sur Game Boy), ce jeu a été développé par Kawada et publié par Acclaim Entertainment.
Le but est de placer son jeton pour former au moins une ligne de trois et si au moins l’un de ses trois jetons n’est pas de la couleur avec laquelle nous jouons, celui-ci/ceux-ci seront transformé(s). La partie se continue jusqu’à ce que toute la zone de jeu soit remplie. La couleur majoritaire sur la planche de jeu lorsque ça arrive remporte alors la partie.
Avec une autre personne ou contre l’ordinateur, nous pouvons choisir parmi quatre niveaux de difficultés.
Pictionary
C’est en juillet 1990 que nous apparaît le jeu sur la NES. Développé par Software Creations, c’est LJN Toys qui s’est occupé de la publication.
Le but est simple, il faut deviner un mot ou une phrase en ne se basant que sur un dessin. Avec le vrai jeu, une carte est pigée par la personne qui fait le dessin et il faut deviner ce que c’est. Dans le jeu vidéo, c’est aussi possible avec le mode alternatif. Il y a aussi un mode pratique dont le nom est assez révélateur de ce que nous y ferrons.
Le troisième et dernier mode offert est une partie régulière. Cette fois, les équipes pourront tour à tour débuter en révélant des sections de l’un des cinq-cent dessins compris dans le jeu (ce qui se fait en même temps qu’un mini-jeu comme le montre l’image à votre gauche alors que nous devons transporter des caisses de bois vers la droite (il y a trois autres minis-jeux du genre)). Si une personne pense savoir ce qu’est le dessin, il faut l’écrire dans l’espace prévu à cet effet… et espérer avoir vu juste. Les joueurs peuvent avancer sur une planche de jeu après avoir brassé le dé alors que le premier à arriver au bout gagne la partie.
Le jeu peut reconnaître certains termes vulgaires et si quelqu’un veut choisir l’un de ses mots interdits pour son nom, il sera tout simplement refusé. En cours de jeu, un essai du genre fera le même effet que d’avoir donné aucune réponse.
Voici ce qui conclu ce dossier sur les jeux de sociétés.