Soixante-trois consoles de faites dans les quatre dernières parties de ce grand dossier et nous sommes encore très loin d’en avoir fini. Bien-sûr, parler de chacune des consoles ayant vues le jour s’avère une tâche très complexes et des oublis sont sûrement inévitables. Toutefois, je fais mon possible pour vous en faire découvrir le plus grand nombre. Sans plus attendre, voici la suite, alors que nous en sommes à la suite de l’année 1983…
Apple IIE
L’Apple IIe (le «e» étant pour Enhancement, ou Amélioration en français) apparaît sur les tablettes en 1983 pour n’être discontinuée que dix années plus tard, en 1993, ce qui en fait l’ordinateur d’Apple qui a eu la plus longue durée de vie de l’histoire de la compagnie et ce, sans trop faire de modifications au modèle. Un des grands attraits de ce modèle se retrouve dans le clavier qui permettait d’écrire avec des lettres en minuscules, un curseur avec les flèches allant dans les quatre directions ou encore le bouton Delete par exemple. Ils avaient aussi pensés à des versions internationales pour le clavier en ajoutant des accents grave, circonflexe, aigu, cédille et ainsi de suite pour sa version francophone.
La mémoire de l’ordinateur était de 64 kilos octets de RAM et pouvait être augmentée autour de 1 méga octets. Elle pouvait également afficher jusqu’à seize couleurs et avait des hauts-parleurs intégrés. Plusieurs groupes de musique rock se sont servis de l’Apple IIe pour la pochette de leurs albums ou alors pour les graphiques dans leurs vidéos clips. Par exemple, Yes s’est servi de la machine pour créer la couverture de l’album 90125. Fishbone, tant qu’à eux, ont fait leur logo initial sur cet ordinateur. Finalement, The Residents ont pus créer les graphiques pour Mole Show et pour le vidéo clip It’s a Man’s Man’s Man’s World.
FAMICOM
C’est en 1983 que Nintendo dévoile, au Japon, la Famicom, qui demeurera active jusqu’en 1995. Avant de devenir aussi populaire, elle aura d’abord dû commencer par un départ désastreux alors que plusieurs consoles étaient rappelées par le fabriquant. Ce qui l’a aidé à devenir aussi populaire, ce sont les jeux comme Super Mario Bros ou encore Legend of Zelda qui se distinguaient largement des autres jeux présents sur le marché au même moment. Il ne faut pas oublier non plus que la compagnie a su négocier avec des développeurs de tierce-parties pour créer des jeux exclusifs pour la Famicom. Je parlerai plus en détail de cette console lorsque nous en serrons à parler de l’année 1985 et que la Nintendo Entertainment System (plus connue sous l’abréviation NES) a fait ses débuts à l’extérieur du Japon.
Mais, avant de passer à la prochaine console, je voudrais attirer votre attention sur les manettes (ci-dessous). Sur la Famicom, non seulement elles sont fixées à la console, mais en plus, le fil est sur le côté au lieu de se trouver au-dessus. Finalement, seulement la manette 1 possède les boutons Start et Select. La seconde manette a aussi ses exclusivités, car elle possède un micro et un autre bouton pour contrôler le volume.
SEGA SG-1000
N’ayant jamais fait son apparition en sol Nord-Américain, cette console a eue une bien courte durée de vie (sortie en 1983 pour quitter les tablettes en 1984). C’est également la première machine que Sega a lancée sur le marché et elle est vue par plusieurs comme une console test pour préparer la Master System. Telegames a pue produire le clone Personal Arcade en Amérique du Nord puisque le système du SG-1000 était très similaire à la Coleco Vision. Le clone pouvait donc faire jouer les jeux du SG-1000 et également ceux de la Coleco Vision. La console pouvait afficher seize couleurs différentes ainsi que trente-deux sprites à la fois.
ATARI 2800
L’Atari 2800 est en réalité la 2600, mais sortie au Japon en 1983. La console n’aura toutefois jamais connue un grand succès là-bas, puisqu’elle est sortie après la Famicom. Le nom de code de la machine était Cindy et son design a été fait par l’ingénieur d’Atari Joe Tilly. La 2800 venait avec quatre ports pour les manettes alors que son prédécesseur (2600) en avait deux de mois. En plus d’avoir un joystick à huit directions, on retrouvait sur la manette un contrôle créé par John Amber, qui pouvait faire une rotation de 270 degrés. Il y a eu environ trente jeux pour cette console au cours de son existence.
Sears aimait tellement le design de l’Atari 2800 qu’ils ont décidés d’en vendre une version sous Tele-Games avec pour nom le Sears Video Arcade II. Sortie en Amérique du Nord en 1983, la console était vendue avec deux manettes ainsi qu’avec le jeu Space Invaders. Le style choisi pour la 2800 aura servie de modèle dans le design de l’Atari 7800.
PHILIPS VIDEOPAC + G7400
Mise en marché pour disparaître la même année, soit en 1983, la +G7400 (différent du G7400 (le même nom sans le «+»), qui était la version Européenne de l’Odyssey 2 de Magnavox) n’est sortie qu’en Europe avec une quantité très limitée de jeux. Une sortie Nord-Américaine (sous le nom de Odyssey3 Command Center) était dans les plans, mais l’idée aura été laissée de côté, même si elle avait été montrée en démonstration au Consumer Electronics Show de 1983. On raconte que certains prototypes de la consoles prévues pour l’Amérique du Nord aurait été retrouvés. La raison de l’abandon est simplement dû au fait que les dirigeants de la compagnie ne la trouvaient pas assez avancée technologiquement pour bien faire compétition aux autres consoles présentes sur le marché. Le Game Crash survenu cette année-là aura définitivement mis fin à toute chance de voir la console sur les tablettes des commerces Nord-Américains.
Malgré sa courte durée de vie, on disait de la console qu’elle possédait d’excellents graphiques, autant pour les décors que pour les éléments au premier plan. La console (qui possède 16 kilos octets dans les RAM et ROM), ressemble presque à une machine à écrire et pouvait jouer trois sortes de jeux, les normaux de la G7000, ceux de la G7000 avec des graphiques en haute résolution qui n’apparaissaient que lorsque jouer sur la G7400 et évidemment, ceux fait spécialement pour la +G7400. Apparemment, il y aurait eu des projets pour faire une entrée pour insérer les laser disc (de grands disques de la taille d’un disque vinyle sur lequel étaient gravés des films (ancêtre du DVD si vous voulez)) pour sortir des jeux encore plus avancés pour la console, mais ce projet ne sera jamais venu à son terme.
PV-1000
Casio est responsable de cette console sortie au Japon vers octobre 1983 qui se vendait pour 14 800 yen. Avec seulement 2 kilos octets de RAM (dont la moitié allant pour le générateur des personnages) et ses huit couleurs, la console n’a vue que quinze jeux au cours de son existence. Le PV-1000 est sortie au même moment qu’un ordinateur du nom de PV-2000 et dans la même année, Casio a sortie deux autres consoles, soit le PV-7 et PV-16. En sortant autant de choses pratiquement au même moment, avec une console aussi faible en comparaison aux compétiteurs, personne ne sera surpris d’apprendre que la PV-1000 est disparue des tablettes en quelques semaines seulement.
C1 NES TV
La C1 NES TV est en réalité un téléviseur de Sharp qui possède une NES intégrée. Sortie en 1983 au Japon, les personnes en Amérique du Nord auront étés obligés de patienter jusqu’en 1989 afin de voir ce modèle entrer sur le marché (la même année qu’il disparaissait au Japon). Cette console est très bien connue pour être le modèle utilisé par les magazines voulant montrer des images de jeux dans leurs pages, puisque la C1 NES TV offrait une qualité bien supérieur à une console NES branchée sur un téléviseur. Ce combo console/télévision venait avec deux programmes inclus, soit JR Graphic et TV Note. Comme si ce n’était pas suffisant, au Japon, il y avait le jeux Donkey Kong Jr/Donkey Kong Jr. Math en bonus (une console avec deux jeux, un peu comme nous avons pus le voir en Amérique du Nord alors que la NES était vendue avec une console comprenant Super Mario Bros et Dunk Hunt sur une seule et même cartouche). Peu importe le modèle (quatre sont sortis), la similarité était qu’ils étaient tous de la même couleur, soit noir et rouge. Au Japon, on retrouvait deux grosseurs d’écrans différentes, soit 14 et 19 pouces alors qu’en Amérique du Nord, bien qu’il y est eu deux modèles également, ils étaient tous les deux de la même taille, soit 19 pouces.
MSX
Le dernier datant de 1983 que nous allons voir est le MSX qui fut inventé parce que le METI souhaitait que les ordinateurs soient compatibles entre eux à une époque où chaque modèle avait son propre langage et système d’exploitation. Donc, une compagnie acceptant les standards requis pouvait fabriquer une MSX (Sony, Yaschica, Philips par exemple). Celui-ci a connu un assez grand succès, ayant été en vente pendant douze années, soit jusqu’en 1995 avec environ cinq millions de copies écoulées et ce, seulement pour le Japon (la console est également sortie au Brésil, au Moyen-Orient et en Europe). C’est d’ailleurs sur cette machine qu’ont débutées des compagnies comme Konami et Hudson Soft en développant des jeux pour eux. Également, le tout premier Metal Gear était fait spécialement pour la MSX2 (une version améliorée de la MSX).
C’était donc la machine vue comme étant la plus importante avant que Nintendo ne vienne voler le marché avec sa Famicom. Le nom complet de la MSX demeure encore obscure parce qu’il n’y a jamais eu une confirmation précise de ce que les lettres pouvaient signifier. La rumeur la plus forte veut que ce soit pour MicroSoft eXtended. On disait aussi que ça pourrait être pour Machines with Software eXchangeability. Ce que l’on sait toutefois au sujet du nom, c’est que, tel que dit en 1985 par Kazuhiko Nishi, l’inspiration de MSX vient du missile portant le nom MX.
Plus haut, je vous mentionnais que Metal Gear était originaire de cette console, mais ce n’est pas le seul jeu qui y a fait ses débuts avant de connaître du succès avec une toute autre compagnie. On peut citer entre autres Aleste, Bomberman, CastleVania (mais connu sous le nom de Vampire Killer sur la MSX) Contra, Dragon Quest, Dragon Slayer, Eggerland, Final Fantasy, Gradius, Parodius, Penguin Adventure, Puyo Puyo, R-Type, Wizardry, Xak, Ys et Zanac.
SG-1000 II
En 1984, Sega sort la SG-1000 II (qui sera discontinuée deux ans plus tard en 1986). Pour le résumer simplement, c’est la SG-1000 donc je parlais un peu plus tôt, mais avec quelques légères modifications sur le design de la console. C’est à peu près tout ce qu’il y a à dire sur celle-ci.
SUPER CASSETTE VISION
Epoch avait sortie en 1981 la Cassette Vision qui n’avait pas connue un grand succès. C’est peut-être dans le but de revenir en force qu’en 1984, ils ont décidés de refaire la console dans un modèle qui allait être plus petit et moins dispendieux. Malgré leurs efforts, la console de 128 octets de RAM et affichant uniquement seize couleurs n’a pas réellement connue plus de succès que son prédécesseur et ce, même si il y a eu 31 jeux sur cette console (l’original avait eu moins de la moitié de ce nombre, avec uniquement 12 jeux). En France, le distributeur a été ITMC sous le nom de Yeno Super Cassette Vision. On suspecte que le nombre limité de boites de jeux traduits en français serait dû à de faibles ventes. Les jeux du Japon étaient compatibles avec la version Française. On pouvait ranger les manettes à l’intérieur de la console grâce à un petit capot au devant de la console (sur le modèle refait en 1984).
AMSTRAD CPC 464
Amstrad aura au total sortie six modèles de ces ordinateurs qui étaient supposés faire une forte compétition à la ZX Spectrum et à la Commodore 64. Ce modèle-ci, la CPC 464 est la première du lot et a fait son apparition en juin 1984 en Angleterre. Les intéressés avaient le choix entre un écran affichant majoritairement du vert ou, si ils étaient prêts à y mettre plus d’argent, un écran couleur. Ce modèle aura duré six ans pour disparaître en 1990 quand le temps était venu de laisser sa place au 464plus. Mais, il y a eu d’autres modèles dans les années 80, ce que nous allons voir une prochaine fois. Les CPC connaissaient une plus grande popularité en Allemagne (sous le nom de Schneider CPC dans son cas), Espagne et France qu’en Angleterre alors qu’Amstrad se faisait dépasser par Commodore et Sinclair dans la compétition des ordinateurs 8 Bits. Deux mascottes ont étés créées… des crocodiles un peu lourdingues qui sont venus avec le slogan « Amstrad, le mordant informatique ».
MACINTOSH
Pour terminer l’année 1984, aussi bien le faire avec le premier d’une longue série d’ordinateurs faite par Apple. Celui-ci peut se vanter d’avoir été le tout premier ordinateur commercial à fournir une souris et une interface graphique au lieu de fonctionner par commande textuelles. Pourtant, sa facilité aura amener les critiques de ceux qui se connaissaient plus en informatique en disant du premier MacIntosh que ce n’était qu’un simple jouet sans importance. Mais Apple croyait en son produit suffisamment pour s’acheter du temps d’antenne pour une publicité au cours du SuperBowl la même année de sa sortie, un commercial qui aura couté 1,5 millions de dollars à l’époque (tapez 1984 Superbowl Apple Commercial dans Youtube pour la voir ou descendez à la fin de cet article).
Deux jours après sa diffusion, il était en vente dans les magasins et venait avec deux programmes, MacPaint et MacWrite, afin de montrer aux acheteurs ce que pouvait faire cet ordinateur. Comme si la publicité du SuperBowl ne suffisait pas, ils ont achetés, en novembre 1984, la totalité des 39 pages de publicités disponibles dans Newsweek, ce qui leur a couté plus de 2,5 millions. Le MacIntosh a été discontinué en 1987, mais, ce n’était pas parce qu’il ne se vendait pas, mais pour laissé la place au prochain modèle.
C’est ce qui conclu la cinquième partie de ce grand dossier et par le fait même, l’année 1984. En comptant les douze consoles vues aujourd’hui, nous en arrivons à un total de soixante-quinze. Il nous en reste encore beaucoup à voir dans les semaines à venir. La prochaine fois, nous allons donc débuter avec une toute nouvelle année, soit 1985 où est née une certaine grande console…
Pour être possesseur d’un Apple //e, voici quelques précisions.
Les modèles Apple précédents (Apple ][ / ][ Europlus) avaient un clavier us qwerty par défaut tandis que le //e avait les deux types de claviers intégrés avec un bouton de bascule sous le boitier, coté gauche.
La capacité mémoire par défaut était de 64Ko sous formes de chips mémoire intégrés à la carte mère.
On pouvait l’étendre à 64Ko ou 128Ko max par l’adjonction de cartes insérées dans des slots, 7 au total.
A la base, on connectait l’apple à une écran cathodique monochrome via une sortie rca. Une carte graphique appelée Chat Mauve avec +64Ko permettait de la connecter sur une télé par prise péritel.
Selon les options, on pouvait rajouter un ou deux lecteurs de disquettes de 143Ko simple face, simple densité de 5p 1/4, la carte contrôleur du lecteur dans un slot.
Idem pour la carte port parallèle ou série pour l’imprimante et même une carte souris.
Il y a eu des cartes de langage de programmation avec un processeur arithmétique dédié (Z80 / 68000 <- Processeur du macintosh) alors que le processeur par défaut était un Rockwell 6502.
La logithèque Apple pouvait atteindre pas loin de 50 000 titres environ.
On pouvait également connecter un modem rtc et s'en servir comme d'un terminal minitel, voire en faire un serveur local, appelé Bulletin Board System.
Les principaux fabricants de claviers et synthétiseurs musicaux (Roland entre autres) ont développés des cartes pour apple pour certains groupes, et ils ont évolués par la suite avec les macs.
Vers la fin de la commercialisation, on pouvait adapter un disque dur de 5 ou 10Mo. Récemment, des ingénieurs ont recréés une évolution du système d'exploitation Prodos avec une carte ide pour y adapter des disques durs.
L'apple /// été une version desktop pour les entreprises avec une disquette d'émulation compatible avec l'ancienne gamme avec un lecteur de disquette 5p 1/4 intégré.
L'apple //c est une version "portable" avec lecteur de disquette intégré et l'apple Gs, une évolution avec graphismes améliorés, lecteurs de disques 3P 1/2 et disque dur mais sans compatibilité ascendante.
il y a même eu des copies taïwan de l'apple ][ & //e appelées Golem, commercialisées en France.
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Il manque le Jopac
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C’est pour cette raison que j’ai précisé le tout dans l’introduction de chacune des parties du dossier.
Désolé si c’est tombé sur une console que tu aurais aimé voir mentionné.
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