Les années 90 :
SEGA est maintenant le numéro 2 sur le marché des consoles de salon (et portable). La Megadrive étant bien implantée dans les foyers. Surtout du au fait de la sortie tardive de la Super Nintendo. Mais sur le marché de l’arcade sans être le roi incontesté, il est devenu un concurrent craint et respecté par les autres compagnies. Namco, Capcom et Konami (pour ne citer qu’eux) grignotent des part de marché qui empêchent SEGA d’être le numéro 1. Cependant comme nous allons le voir au fil de ces pages, deux tournant vont marquer à jamais l’histoire du jeu vidéo. Le premier, l’essor d’un genre nouveau « le versus fighting ». Le succès de Street Fighter II poussera SEGA à créer son propre jeu de combat. Le second : la 3D et son histoire très liée aux consoles 32 Bits.
1990 :
Moonwalker
Resituons un peu le contexte de l’époque. SEGA sortira le jeu seulement un an après l’un des chefs d’œuvre du genre Final Fight. Le jeu reprends le concept instauré par le jeu de Capcom mais la licence est originale. Pour deux raisons, Michael Jackson n’est pas ce que l’on peut appeler un « combattant » et aussi parce que les jeux mettant en scène des stars du rock (ou même des stars du petit et grand écran) ne sont pas légion. Dès les premières secondes du jeu, on se rends vite compte que SEGA n’a pas lésiné sur les moyens. Déjà ça en met plein la vue. Et aussi plein les oreilles, car la bande son du jeu est une version « chiptune » des hits de « MJ ». Le jeu en lui même est un pur hit, à la fois représentatif des jeux d’arcade et aussi de la « patte » SEGA. Entre la « danse magique » qui à l’instar de la « smart bomb » dans les shoot’em up est capable de vider l’écran de tous les ennemis en leur faisant danser. Imaginer le délire, vous êtes en train d’en découdre avec 6 ou 7 « bad guys » la situation semble mal engagée et « Yiiihiii », Michael effectue un pas de danse qui oblige tous les ennemis a le suivre dans sa chorégraphie et ils disparaissent dans une traînée d’étoiles. Pas super réaliste mais jouissif. Une chose par contre qui avec le temps deviendra un élément de moquerie, non pas la présence du singe Bubbles mais le fait que le « roi de la pop » doit sauver des enfants… Mis à part ce détail qui pourrais prêter soit a sourire soit à se prendre la tête entre les mains pour marquer sa « honte », c’est LE jeu le plus marquant des deux années a venir. Car nous le verrons, SEGA prépare un gros truc…
Bonanza Bros
Si il y a bien un jeu qui reste méconnu au dépends de ses nombreuses qualités c’est bien Bonanza Bros. Savant mélange de jeu de « plate-forme – tir – infiltration – stratégie » il aura marqué les esprits. Car même si le gameplay ressemble à quelques jeux comme Keystone Kapers (Atari 2600) ou Lock’n’ Chase (même si le jeu ne reprendra que de légers détails de gameplay) il est addictif et bien dosé. Côté scénario, vous incarnez Robo et Modo deux frangins, voleurs professionnels qui vont devoir s’infiltrer dans divers bâtiments pour dérober des œuvres d’art, de l’or et tout un tas d’objets de valeur. On vous a volé quelque chose ? Soyez-en sur les frère Bonanza sont passé par la. Le jeu sera adapté sur Master System, Megadrive et tout un tas d’autres support en passant par les ordi 16 bits de l’époque (Atari ST et Amiga).
Columns
Malheureusement, SEGA parfois reviens vers ses vieux démons et tentent de copier un succès sans y apporter quelque chose de plus. Et là je vous sens vous indignez ! Rassurez vous car, je ne dirai pas de mal de Columns. Même si de prime abord on pourrais croire à un « Tetris like » tout ce qu’il y a de plus basique, le jeu est bien plus subtil que ça. Pour le peu qu’on s’y intéresse, seul le design peut faire penser a Tetris car Columns introduit des mécaniques nouvelles et fait enfin respecter « la théorie de la gravitation universelle » chère à Newton à savoir la gravité. Fini les blocks qui semble flotter dans les airs. La possibilité de faire des lignes en diagonales, verticales et horizontales en fond un jeu bien pensé et qui s’écarte du standard imposé par Tetris. Seul les musiques et le fait que le titre de Alexey Pajitnov sera sorti en premier ferra passer Columns au second plan des « puzzle game ». Face à la véritable « Tetris Mania » de ces années, il était difficile d’imposer un réel concurrent.
Le reste de la production pour l’année 1990 est : Alien Storm, Dottory Kun, AB Cop – Air Bike, DD Crew, Rough Racer, Aurail, Blooxeed, Borench, GP Rider, G-Loc